La situation agricole à Dogondoutchi

Dernières modifications : 11-Déc-2013

Champ de Mil lors d’une année favorable

L’aliment de base dans cette zone sahélienne est le mil, céréale la mieux capable de réaliser son cycle de grain à grain dans le court laps de temps que dure la saison humide (environ 4 mois). La culture du mil se fait le plus souvent en association avec le niébé, un petit haricot tropical qui est à la fois consommé et vendu. Cette plante a la propriété intéressante de ne pas nécessiter d’engrais azoté car elle peut transformer l’azote de l’air en azote organique, comme toutes les légumineuses.
Contrairement à ce que l’on pense généralement, la pluviosité annuelle cumulée est assez importante et souvent voisine de celle de la région parisienne, mais les pluies sont très mal réparties. Même pendant la saison humide (mai-juin à septembre), des averses très violentes sont suivies par de longues périodes de sécheresse. Il y a donc, soit trop d’eau à la fois, ce qui entraîne du ruissellement, une érosion des champs et un balayage des plantes, soit pas assez d’eau, ce qui provoque un assèchement des sols. Les grains ne peuvent alors ni se développer, ni se remplir normalement quand les pluies s’arrêtent trop tôt comme en 2011.

Effet du ruissellement lors des fortes pluies d’été.

 

Ce régime des eaux couplé aux conditions géologiques fait que la qualité agronomique des sols est faible. Ce sont des sols sableux, souvent peu argileux et très pauvres en matière organique, ce qui veut dire qu’ils ont très peu de réserves en eau et en sels minéraux, les deux éléments indispensables à la croissance des plantes. Ils ont également très peu de capacité à générer des éléments minéraux à partir de la matière organique. Cette situation est aggravée par le fait que la pression démographique amène à surexploiter les terres, donc à appauvrir encore plus les sols, puisque ce qui est prélevé par les plantes n’est pas restitué au sol.

 

Voir aussi :

Bilan de la saison agricole 2012-2013

Que faire ?

Bilan des 3 premières années

Que se passe-t-il en cas de sécheresse ?

la pomme de terre, mieux qu’une solution de secours

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