Echanges avec Dogondoutchi-Niger

A la suite de la sécheresse 2011 et de la récurrence de tels épisodes la nécessité est apparue de rechercher des solutions pour faire face à ce problème. Une étude financée sur les crédits MAEE et CG91 a été réalisée pour examiner et chiffrer les possibilités de mise en place d’un système d’irrigation des parcelles maraichères 12 mois sur 12 sur une superficie de 80 ha soit 4 fois plus que ce qui existe (cf. Rapport d’étude technique pour le développement du maraîchage dans la commune de Dogondoutchi).

Le projet (voir Echo 35) est basé principalement sur la mise en place d’un système d’irrigation pour multiplier par 4 (80 ha) les surfaces consacrées au maraîchage et permettre une alimentation en eau 12 mois sur 12 grâce à des puits profonds dans une nappe pérenne sur 5 sites (voir carte ci- dessous).

Pour une opération qui s’élève à 2,5 millions d’euros, notre rôle a été d’aider à constituer un dossier sérieux, avec le soutien financier du MAEE, du CG91 et de la mairie d’Orsay. Ce dossier a été finalisé en janvier 2014 lors de la visite de notre président pour le mettre en phase avec l’initiative « 3N », « Les Nigériens Nourrissent les Nigériens ». Cette initiative qui suppose une contribution conjointe de l’état nigérien et de bailleurs internationaux est en phase de mise en place. Les demandes sont portées par les municipalités (Dogondoutchi, pour nous) sous la tutelle du département (Dosso) qui est chargé de réunir tous les financeurs. Cette approche qui part des projets des organisations locales correspond à l’esprit de notre association. Ce projet prend en compte tous les aspects du développement agricole dans la commune de Dogondoutchi  : maraîchage (2.5 M €), extension des méthodes modernes de culture du mil (champs-écoles)(0,210M€), lutte contre l’érosion des terres cultivables et l’ensablement des mares (0,375M€).

Le projet qui a été présenté le 30 avril sous la présidence de Gouverneur de Dosso, comporte

1) Extension du maraîchage grâce à l’irrigation de 80 ha (2,5 M€) (cf. Projet 1)

Le principe repose sur la mise en place de 10 modules de 8 ha dans 5 villages reliés au réseau électrique. Pour un village qui ne l’est pas, les pompes sont alimentées par énergie solaire. Autour de la mare de TapkinSaw où le maraichage est déjà actif, l’extension portera la surface cultivée à 32 ha (4 modules). Pour Liguido, 2 modules seront établis tandis que Ahole et Togone bénéficieront d’extensions correspondant à 1 module de 8 ha chacun. A KoukaBokoye la surface de l’extension est limitée à 1,5 ha car l’absence de réseau électrique conduit à l’utilisation de l‘énergie solaire qui a un coût d’investissement beaucoup plus élevé.

Pour mémoire les deux autres projets « 3N » de moins grande ampleur sont les suivants

2) Développement des cultures céréalières (210 000 €) (cf. Projet 2)

               Cette partie vise à obtenir un prolongement de l’aide que nous avions obtenue du MAEE et du CG91 dans le programme dit « champs-écoles » en vue d’aller au-delà des 5 villages, 200 ha et 170 agriculteurs que nous avons atteint fin 2013. L’aide modeste demandée porte essentiellement sur le cautionnement des prêts et la construction de locaux de stockage dans de nouveaux villages.

3) Maitrise des eaux de ruissellement (375 000€) (cf. Projet 3)

               Les inondations en cas de fortes pluies restent une menace constante à la fois pour les habitations et pour l’érosion de terres cultivables malgré les travaux considérables déjà effectués. Le grand kori nord-sud en provenance de Dankasari reste à aménager. Le financement de 4 digues supplémentaires et l’aménagement de bas-fonds est demandé pour compléter l’équipement.